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- Économie
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Les Etats-Unis profitent à plein de la fièvre du GNL. Cependant, les infrastructures peinent à suivre et l’envolée du prix du gaz soulève des inquiétudes.
ParArnaud Leparmentier(New York, correspondant)
Temps de Lecture 4 min.
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Ce sont les charmes du marché du gaz, plus régional que mondial: au Texas, à la confluence des gazoducs américains, le gaz naturel vaut environ 8,50dollars (8,50euros) le million de British Thermal Unit (BTU, l’unité de mesure de l’énergie contenue dans le gaz). Ce prix a doublé en un an, mais n’est en rien comparable à celui pratiqué en Europe, qui est frappée de plein fouet par les coupures russes: le gaz sur le marché d’Amsterdam vaut 64dollars le BTU, près de huit fois plus qu’outre-Atlantique (et huit fois plus que les années précédentes).
Logiquement, les producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) américains ont vu la fortune qu’ils pouvaient en tirer: acheter au prix américain et vendre au coût européen. C’est ainsi que, depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24février, les industriels des Etats-Unis ont volé avec joie au secours du Vieux Continent, expédiant le GNL à partir des ports du Texas et de Louisiane. Au premier semestre 2022, 70% des exportations américaines ont pris le chemin de l’Europe, contre un tiers en2021. Ces apports représentaient près de la moitié des importations européennes (contre 15% pour le Qatar et 14% pour la Russie).
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’Europe va soutenir l’essor du gaz naturel liquéfié
Ce basculement s’est effectué avec les encouragements de la Maison Blanche. «Nous devons nous assurer que les familles en Europe peuvent passer cet hiver et l’hiver suivant», avait approuvé, fin mars, le président Joe Biden, à la faveur d’une rencontre avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Les exportations américaines de GNL ont crû, mais seulement de 20%, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie. L’aide aux Européens a été avant tout un phénomène de vases communicants, les Asiatiques ayant subi un ajustement à la baisse, car la demande était plus faible (les Chinois consomment moins en raison des fermetures de l’économie dues au Covid-19) et les prix plus bas (celui du BTU est à 50dollars à Tokyo et à Séoul).
Exportations américaines contrariées
Car, pour exporter, encore faut-il disposer des gazoducs, des usines de compression et des méthaniers nécessaires au franchissem*nt de l’Atlantique. Le marché américain du GNL est notamment dominé par l’entreprise Cheniere, qui dispose de terminaux dans le Golfe du Mexique. Sa valeur boursière a doublé en un an, pour atteindre 43milliards de dollars (TotalEnergies vaut 130milliards de dollars, et Engie 30milliards). D’autres mettent les bouchées doubles afin de construire des terminaux qui ne seront pas opérationnels avant plusieurs années, à l’instar de Tellurian, qui n’a progressé en Bourse que de 15%, car nul ne sait à quoi ressemblera le marché du gaz dans quelques années.
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